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— Le voulez-vous ? lui demanda le Roi.
— Je n'en ai pas besoin ici, je vous le donnerai volontiers.
Et c'est comme cela que tout a commencé, que fut scellé le sort de ce Corps des Autos-Canons, qui devait son existence à l'opiniâtreté du Major Collon. Celui-ci faisant front, combattit l'opposition acharnée de sa hiérarchie, qui, pas plus que celle des autres pays, n'admettait la supériorité des engins motorisés sur le tout-puissant cheval. L'entêté Major prédisait avec force, que la victoire reviendrait à l'armée mécanisée. Et, à force de taper sur le clou, il l'avait eu, son unité blindée, qui allait devoir faire, sur le terrain, la preuve de ses performances. Mais, quand on innove, forcément on ne pense pas à tout, c'est sur le terrain qu'on découvre. Et, les inondations on n'y avait pas pensé, pas plus d'ailleurs qu'il y aurait des tranchées à franchir. Cela, ce serait pour plus tard, en attendant, on allait faire avec ce que l'on avait. Oui, mais pas ici. Ici, pourtant, on avait cru qu'on pourrait. Dans l'euphorie de l'offensive de Champagne déclarée, on allait leur montrer, ils allaient voir ce qu'ils allaient voir, tous ceux qui avaient répudié ces engins. Ils allaient reprendre à leur compte, avec des moteur mécaniques, la mission qui avait rendu célèbre les cavaliers de Murat ! On allait voir... on a juste rien vu, l'offensive fut un couac ! Et, ce furent les inondations. Voilà les autos blindées le bec dans l'eau. Heureusement, il y avait des curieux qui leur tournaient autour, beaucoup de curieux et parmi eux l'attaché militaire de Russie au G.Q.G. belge, le capitaine Prejbiano, qui en bavait. Il allait se lamentant : « Ah, si la Russie pouvait posséder une telle unité ! Dans ces immenses plaines devenues des champs de bataille, quel carnage elle ferait dans les rangs des Teutons ! » À force, cela devait fatalement tomber dans les bonnes oreilles...
Et le Roi demanda : « Le voulez-vous ? »
C'est alors que David vola au secours de Goliath.
Mais ça, c'est une autre histoire.
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