Funambules

« Alors je suis entré, j’étais tellement heureux que j’avais oublié que j’étais seul, que ma mère m’avait lâché la main et que peut-être c’était à cause de cette chose que j’avais dû faire, mais je suis entré et j’ai déambulé entre les rayons de la bibliothèque.
C’était comme les rues de New York, de longues avenues étroites, bordées de piles dont les noms inscrits sur la tranche faisaient comme des fenêtres. Mais c’était un New York inversé : les gens marchaient très lentement et ils parlaient en chuchotant entre les allées. Leurs regards semblaient éclairés, comme ma mère quand elle lit, d’une lumière intérieure. »

Dans chaque nouvelle de ce recueil, il y a un funambule. Un homme, une femme, un enfant qui cherche un équilibre en traversant la vie. Ils doutent. C’est ce qui les rend beaux, humains, vivants.