Sale gosse !!!

    
« Bizarre, mais je n'ai pas encore conscience d'être papa.
Encore quelques minutes et tout ça va bien changer...
Enfin, on vient chercher Élise pour la conduire dans sa chambre. Elle doit rester allongée car elle est K.-O. Le transbordement sur le lit roulant se fait limite au transpalette (je décooooonne !). La sage-femme pousse son lit dans le couloir. Je les suis en silence. On n'a pas fait trois mètres que la sage-femme se retourne vers moi et me dit : “Vous n'oubliez pas quelque chose ?”
Je la regarde. Elle me regarde puis du menton me signale de me retourner.
MERDE ! J'oubliais mon fils dans son berceau roulant. Punaise, Rosen ! Ça démarre fort.
La sage femme rigole (elle en a vu d'autres). Élise aussi. Je me précipite et commence à pousser le berceau. Je regarde Antoine, et là, ça me saute aux yeux. ON EST TROIS !!! »
Et O. Rosenrib n'aura plus aucune autre raison d'oublier son enfant, tant Antoine lui fera connaître incompréhensions et étonnements, paniques et autres situations inédites pour un jeune papa. Distributeur de claques, souilleur titanesque de couches, danseur disco, cascadeur en herbe... Il y a de tout cela dans le jeune Antoine et bien plus encore pour épuiser le plus patient des pères.
Un père qui lui consacre tout de même ces quelques pages où les grands discours sur le rôle des parents s'effacent devant un quotidien et des tranches de vie qui ne manquent ni d'humour ni de tendresse...
Autrement dit, une approche in vivo et décapante de la paternité !