Les Portraits d'André

André parle de son enfance : il se remémore les conflits armés, vécus par procuration, au travers des mots de son père traumatisé. Il évoque son grand-père Constant aux mains calleuses mais si aimantes. Il se souvient avec tristesse du pauvre Sylvain, chef pâtissier au destin broyé par la guerre, et de la défunte Lucie, avec laquelle il connut ses premiers émois amoureux….
« Leur ombre, où qu’ils soient s’il se peut, ne m’intriguent pas, je souhaite seulement que leur vie parle à ma vie, vie contre vie, comme toujours ». Récit d’un échange fort et simple entre deux hommes, ce roman subtil a pour figure centrale le personnage d’André, évoquant avec tendresse les êtres charismatiques qui ont éclairé son enfance et son adolescence parisiennes. Sa famille y est croquée dans une série d’anecdotes aux teintes nuancées, qui sont autant de reflets sombres ou radieux de ses états d’âme. Des portraits attachants, sur fond de mélancolie fin de siècle, ciselés par la mémoire d’un homme qui doit tout ce qu’il est à ses fantômes chéris.