La Nena

1945, c’est pour tous la fin d’une ère. Pour Julia, cette année sonne le début d’une nouvelle époque. La sienne.
Une vie qui s’annoncera dure, éprouvante même, entre l’Espagne et la France, entre un père violent et un mari des plus aimants.
Mais jamais Julia ne se laissera abattre, malgré son enfance traumatisante. Elle aimera, regardera droit devant elle, ne pliera pas, sera une tendre mère, et n’oubliera ni ses rêves ni ses ambitions.
En lisant les mémoires de la néna Calvet, on est d’abord attiré par une plume fluide, qui glisse et nous surprend, par des questions qui nous happent, par une franchise et une honnêteté souvent désarmantes elles aussi.
Puis on est touché, ému par les souvenirs qu’elle nous confie, par les épreuves qu’elle a traversées, par les blessures dont elle n’a jamais été réellement guérie, par les souffrances qui la hantent toujours.
Enfin on est ébahi par cette femme au parcours si ordinaire, mais à la volonté qui ne peut qu’emporter toute notre estime et un destin qui mérite tout notre respect.