" Je suis née française sans connaître le pays. Son amour était implanté au plus profond de mon être. Embarquée sur le bateau Le Vietnam, l'électron libre que j'étais a commencé son envol... Le Vietnam où je suis née était en proie à une guerre fratricide, activée par une logique d'extension extrême, sachant qu'aucune guerre ne s'arrête par les armes, mais par les débats et les conférences. Après avoir souffert de la partition et partagé les souffrances de la migration, je décidai de consacrer ma vie pour la paix, laquelle serait le voeu de mon existence. " D'un Vietnam agité par les conflits à la France où elle a construit sa carrière sans renoncer à ses racines, Minh Thanh déroule, en toute liberté, les souvenirs d'une vie tour à tour chahutée et laborieuse, choyée et incertaine. Les images d'une enfance peu à peu désintégrée par la guerre, l'exil, la passion pour la médecine et les défis que celle-ci lui a permis de relever, son attachement à sa culture qu'elle veut défendre sont quelques-uns des thèmes forts de cette autobiographique qui est, encore et surtout, dominée par la figure, aimée et admirée, d'un père mandarin avec qui elle entretenait une relation privilégiée.