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Cette étude dresse un bilan historiographique de la Nouvelle-Calédonie dont furent longtemps occultés les 2 800 ans de préhistoire austronésienne puis kanake. En dépit de la surreprésentation de la période coloniale et des « affrontements » idéologiques communautaires, une réflexion épistémologique a vu le jour depuis la Seconde Guerre Mondiale sous la houlette des ethnologues et de l’école anglo-saxonne. En raison du choc provoqué par les événements politiques des vingt dernières années, certaines questions historiques restent aujourd’hui encore controversées. Les travaux, d’une grande richesse, sont pluriels. Pour combattre le non-dit et faire évoluer les esprits vers plus d’ouverture, il faut maintenant que s’établisse une synergie entre la recherche métropolitaine, les institutions et les universitaires locaux, la société savante nouméenne.
Depuis la signature des accords de Matignon en 1988, l’histoire de la Nouvelle-Calédonie tente de s’écrire dans une perspective apaisée, les colons blancs (les Caldoches) et les Mélanésiens d’origine (les Kanaks) apprenant depuis lors à coexister pacifiquement. À partir d’un corpus de 2 250 références, Frédéric Angleviel dégage des constantes épistémologiques et laisse entrevoir la mise en œuvre d’une ou plusieurs écoles historiques locales.
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