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Passé un cap, hormis quelques exceptions télévisuelles, certaines personnes disparaissent. Licenciées en raison de leur âge. Parties, sur la pointe des pieds, vers une retraite que l’on dit bien méritée. Issus d’un vivier inépuisable, les jeunes prennent ainsi leur place, trustent le marché de l’emploi, les médias, les écrans. Fatalité que cela ? Sort commun auquel nous n’échapperons pas ? Les seniors n’auraient-ils plus rien à faire une fois un âge canonique atteint ? N’est-ce pas là mésestimer les pouvoirs de réinvention et de métamorphose qui nous constituent tous ? N’est-ce pas nous inciter à devenir de petits vieux hypocondriaques, égocentriques, usés jusqu’à la trame, qui n’auraient plus rien à partager, construire et défendre ? Absolument, répond Henry Chapier qui brise ici cette conception illusoire du vieillir pour mieux souligner la maturation d’esprits qui, par-delà les générations, doivent apprendre une nouvelle forme de solidarité.
Vieillir n’est pas entrer dans l’antichambre de la mort. Il n’est pas question de se résigner, de démissionner, d’accepter la dissolution de son corps et de son esprit dans l’oubli. Dans la mesure où notre existence ne se découpe pas en phases nettes et délimitées, dans la mesure où nos jours se fondent les uns dans les autres et se stratifient, il existe une proximité de la maturité et de la jeunesse. Un filon ténu qui les relie. Un souffle qui a perduré sous les assauts du réel et qu’il nous faut entretenir ou raviver. Afin de conserver l’envie de dévorer le monde, d’en être un acteur et non un spectateur, afin de le marquer durablement de son empreinte, par-delà les codes que nous impose a société. Une philosophie de la curiosité et du lien intergénérationnel que chante, avec un soupçon d’insolence adolescente, Henry Chapier.
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