" La géopoétique suppose, par sa nature même, une analyse des rapports des humains avec la nature. Ces correspondances font fusionner le corps et l'esprit dans de lents cheminements évoquant les liens entre le ciel et la terre. Elle implique un exercice de la pensée, guidée par une perception détaillée, car la conception holistique humboldtienne force le regard à parcourir les traces vivantes des lieux. Comment envisager dans ces conditions un état poétique du concret des villes et traiter les marcheurs des rues et les simples passants comme des géopoéticiens ? " Dans cet ouvrage, Licia Soares de Souza s'est attachée à se centrer sur une géopoétique en privilégiant Montréal comme ville de la littérature québécoise contemporaine, car elle permet d'étudier les mouvements des individus et des groupes avec leurs formations culturelles à travers la configuration urbaine de la métropole québécoise. Dans la majorité des oeuvres analysées, la ville est plus qu'un décor puisqu'elle dévoile une mise en scène d'appareils poétiques concernant les relations des protagonistes avec les endroits où ils développent leurs expériences, individuelles ou collectives. Cet essai littéraire, riche de connaissances érudites et approfondies, offre au lecteur la découverte d'un mouvement regroupant des chercheurs et artistes en quête de rapports privilégiés avec le monde.