" On prétend que depuis la fin de la guerre froide, ce sont les identités et la culture qui engendrent les conflits et les alliances entre les États, et non les idéologies politiques. Le monde a ainsi tendance à se diviser en civilisations qui englobent plusieurs États. Il n'y a donc pas de coïncidence entre État et civilisation. " La thèse du " choc des civilisations " avancée par Samuel Huntington dans un livre éponyme paru en 1996 fit énormément de bruit. Si l'on a tendance à dire qu'il n'a pas eu lieu (et n'aura pas lieu), qu'en est-il réellement de nos jours ? C'est à cette question que répondra Roger Geaniton dans son nouvel essai. Le concept de choc de civilisation, apparu pour la première fois en 1993, visait tout d'abord à élaborer une nouvelle grille de lecture des relations internationales depuis la fin des années 1980 et l'effondrement du bloc soviétique. Mais depuis cette époque, nous avons tendance à discourir sur des contrastes de nature culturelle où la religion joue un rôle essentiel. C'est ainsi que peut se produire un " choc " de civilisations, expliquant les clivages actuels sur la planète.