Conclusion d'une trilogie dont les deux premiers ouvrages, La Théorie des cercles et Une monnaie et des cercles, ont donné le ton, le présent opus s'attaque à la mondialisation financière actuelle et propose d'étendre au plan international les recettes exposées dans les précédents ouvrages pour le niveau local. Mais la mondialisation n'étant pas perverse en elle-même puisqu'elle existe depuis les origines de l'humanité, l'auteur conseille de conserver le meilleur de cette mondialisation multimillénaire, à savoir l'échange des idées, des hommes, et des produits véritablement utiles aux différentes communautés. Il recommande en outre de revenir à un système de taux de change fixes avec l'utilisation d'une monnaie internationale comme le proposait déjà Keynes avec le " Bancor " à la conférence de Bretton Woods en juillet 1944. À l'écoute du monde économique et de ses tensions, à l'heure où la mondialisation devient elle-même un sujet clivant et structurant de la vie politique, Philippe Drisin établit un état des lieux synthétique et éclairant de la situation, avant d'apporter ses réponses aux problèmes soulevés, notamment en termes sociaux, éthiques, d'équilibre. Fondé sur des travaux antérieurs, à partir desquels l'auteur développe un projet qui fait de l'humain le centre de ses préoccupations, cet essai pointu - sans jamais verser dans la technicité absconse -, pédagogique et stimulant plaide résolument pour une mondialisation au service de toutes les sociétés, qu'elles soient fortes ou fragiles.