" Le refus d'anticiper de manière concrète les problèmes et leurs conséquences est un mal dont souffre notre modèle, bien français. Bien souvent, seul l'événement emporte la décision d'action ! Seule la catastrophe motive les changements de comportement ou la mise en oeuvre des mesures propres à l'éviter. Quand cette volonté n'en restera pas, tout simplement, au stade de l'intention... " Depuis sa parution il y a quelque dix ans, Affronter les crises majeures n'a rien perdu de sa pertinence ni de sa nécessité. Les événements dramatiques et mortifères qui ont émaillé l'histoire récente de notre pays le prouvent suffisamment. Aussi, toujours mieux anticiper les situations de crise et préparer les réponses des autorités sont-ils indispensables pour gérer la panique, sauver des vies, traiter les informations et les relayer. Autant de missions que P. Michel-Kleisbauer veut voir coordonnées par des groupes constitués, implantés dans les villes et communes, entités politiques et administratives en première ligne lors des tragédies qui frappent les populations. Identifier en amont les risques et faiblesses du territoire, définir les ressources de ce dernier ainsi que les réponses immédiates à apporter, construire une chaîne de commandements sans faille... Voici quelques-uns des arguments et axes que défend l'essayiste, fort de son expérience d'élu avant-gardiste en matière de gestion des crises, au fil de ce texte d'une actualité évidente.