En publiant en 1748 De l'esprit des lois, Montesquieu situait à trois niveaux sa vision des lois générales : le droit des gens, le droit politique et le droit civil. Sous un effet de culture philosophique juste, doublé d'un sentiment d'injustice sociale canonisée au Cameroun, Louis Thiery Ongono aborde la question sensible de droits civils sous un prisme ironique. Le projet COPAC, qui tente, entre la peur et le devoir, de donner une âme d'initiative agricole en relation avec la vision de l'émergence, rencontre un ensemble d'acteurs hantés par les " mauvais esprits de la loi ". Les péripéties projettent l'auteur au coeur d'une cabale qui le conduit en prison. Entre autobiographie, satire et analyse des faits, le livre surprend et exige la reconfiguration des cadres structurels et fonctionnels de l'appareil judiciaire et pénitentiaire. L'approche d'expression adossée aux documents donne à cette réflexion, un cachet de critique des fléaux comme : la corruption, le trafic d'influence, l'inertie et la dénonciation d'un système judiciaire trahi par ses héritiers. L'auteur fait des propositions édifiantes dans le sens de l'aménagement des process stratégiques, de la recherche, de la politique de gestion, sous le dénominateur commun de l'humanisation de la justice camerounaise.