" Le premier mot de la langue N'est pas le je. Je est le signifiant le plus vide de la langue. Pour dire je, si exister c'est être par l'autre, Il faut un tu, interlocuteur reconnu, identifié, valable Parce qu'acceptant pour un temps de se taire, Donc d'être tu(é) sans en mourir, Et souvent en référence à un il, Celui qui est toujours absent, Et sans lequel rien de l'échange ne pourrait advenir. " Quand poésie et philosophie se mêlent à l'encre de René Isvi, il en ressort une oeuvre à l'écriture-dentelle et à la progression arachnéenne. À la fois recueil et effort réflexif, consistant tout autant en une plongée en soi qu'en une adresse à l'Autre, Appel et absence laisse résonner une voix sage et sensible, qui lance au-dessus de thèmes puissants des ponts qu'il appartient au lecteur de franchir.