Une armée française mal préparée, mal équipée, mal commandée, démoralisée est mise en déroute par lenvahisseur prussien, dès le début de la déclaration de guerre, le 19 juillet 1870. Battus à Sedan puis à Metz, les Français sont assiégés à Paris jusquà larmistice de Versailles, le 28 janvier 1871.Le peuple de Paris refuse pour sa part la capitulation de la majorité des dirigeants politiques. Il redoute que cette démission face à lennemi ne soit loccasion dune restauration monarchique par les nostalgiques de lordre ancien. À cette révolte patriotique et républicaine sajoute une révolution sociale et ouvrière. La France a longtemps méconnu cette période tragique de son histoire. Il a fallu laction de lAssociation des Amis de la Commune de Paris (1871), de Marcel Cerf, Richard Tombs, William Serman, Jacques Rougerie ou Pierre Milza pour lever une partie du voile sur ce qui fut une guerre civile impitoyable où périrent près de vingt mille Communards.La Commune de Paris ne fut cependant pas que laffaire des Parisiens. Outre la participation non négligeable de combattants étrangers, notamment des Belges et des Polonais, les provinciaux de Paris sengagèrent en masse dans larmée fédérée de la Commune. Et parmi eux, nombreux furent les Limousins, quils soient de Corrèze, de Creuse ou de Haute-Vienne, à se battre pour la République et la justice sociale.Cest donc lhistoire méconnue de ces femmes et de ces hommes, venus du Massif-Central pour travailler dans la capitale, que cet ouvrage sattache à retracer grâce notamment aux témoignages contenus dans des dépôts darchives, tant locaux que nationaux.