En inscrivant son essai-poétique sur les flancs de la femme noire d'Afrique, l'écrivain Jean Pierre Fonkeu emprunte à Senghor, Miano, Anta Diop, le fil thématique de la métaphore filée de la renaissance africaine. Les morceaux choisis de cette tonalité associent la sororité, l'identité, le sacré, la conflictualité et la postmodernité, dans une césure du genre dans son essence de puissance, des valeurs partagées, des divergences, pour tracer la carte et suivre les traces de la femme d'Afrique Noire. Le registre du genre s'ouvre à la singularité au versant circulaire de l'altérité. Penseur et rêveur d'un nouvel ordre de mémoires interculturelles, l'auteur laisse découvrir une quatrième voix dite essai-poétique et s'attaque aux questions d'hospitalité, de fraternité et de changements climatiques. L'Afrique, qui est son référent de muse, n'est pas une île, mais une composante de la carte géopolitique mondiale, avec une mémoire génésique qu'il rattache à la femme Noire. La vision du monde que laissent tracer les textes de l'auteur a pour dénominateur commun, la construction de l'identité africaine, forte et résiliente, une passerelle dont les accoudoirs sont la Femme Noire, un modèle d'humanité durable au nom du vivre ensemble.