Si la francographie se veut un espace d'affirmation de soi, elle se doit, en même temps, d'être un lieu de la négation réductrice des altérités. Dans ces conditions, " archipelité " et insularité devraient rimer avec pluralité et hybridité ; mais aussi tendre à résonner avec solidarité, multiculturalité et bibliodiversité. Dans notre monde archipélique, l'enracinement culturel est un impératif catégorique de survie des îles et îlots et des femmes et hommes qui les peuplent. Sans doute plus que jamais dans l'histoire de l'humanité, l'identité n'est plus un obstacle à la communication : elle en est devenue la condition même. L'angle des débats dans cet ouvrage recoupe donc les référents que sont l'immigration et la francographie sous le double prisme de bilan et perspective. Ces référents trahissent une assise plus étendue. Ils sont représentatifs du contexte à la fois, littéraire, linguistique et identitaire. Il s'agit en réalité de la dimension socioculturelle des mutations humaines en rapport avec les espaces et les langues en francophonie.