La gestion téké de la terre du village qui a été ici décrite, bien qu'accusée de tous les maux, reste encore vivante. Elle ne refuse pas de s'adapter aux nouveautés pourvu qu'on lui en donne les moyens. Ce qu'elle n'accepte pas, c'est de mourir. Dans la pratique de ses activités productives, la société villageoise téké ne résiste pas à la modernité, à moins que celle-ci ne soit dirigée contre elle, comme cela semble bien le cas de nos jours. Sous les formes de pesanteur, elle lutte contre la disparition de ses formes de gestion sur lesquelles se fondent les véritables solidarités, familiales et villageoises sans lesquelles la solidarité nationale est inenvisageable et par delà la préservation et la protection des écosystèmes garanties par cette façon de produire, mieux, économe et durable qui, pour être encore bien perceptible dans certaines de nos sociétés africaines traditionnelles, a, de ce fait, beaucoup à apprendre à ce monde d'aujourd'hui qui semble déjà danser son explosion.