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Augustin Chaho (Tardets, 1811 – Bayonne, 1858) est probablement un des personnages les plus curieux et intéressants qu'ait jamais connu le Pays basque et, à n'en pas douter, un des personnages les plus célèbres et controversés de l'histoire basque récente. Dans un pays où régnait un fort conformisme social et clérical, l'homme étonne et détonne presque dans une société basque alors soumise à des élites souvent médiocres.
Élève de Charles Nodier qu'il connut lors de son séjour parisien, Chaho fut remarqué comme écrivain ― un des meilleurs de son temps ; son ouvrage "Paroles d'un Voyant" publié en 1834 fut qualifié par les critiques littéraires parisiens de livre « bizarre et remarquable, fantastique et ténébreux » ― mais également comme poète, voire philosophe romantique et ésotérique.
À la fois visionnaire, prophète illuminé, utopiste, Franc-maçon du Grand Orient, républicain, socialiste-révolutionnaire, il se montra féministe avant l'heure. Il fut en outre sinon le fondateur, du moins le précurseur génial d'une sorte d'indépendantisme basque de gauche. Il fut également un journaliste talentueux (fondateur du premier journal entièrement rédigé en basque : "Uscal-Herrico Gaseta", « Le Journal du Pays basque »). Mais c'était avant tout un tribun politique d'une grande intelligence et manifestement adulé par la population ― une foule énorme assista à ses obsèques à Bayonne en 1858 : « Le nom de Chaho, parmi tous les Basques, était vénéré » écrivait moins de trois ans après sa disparition son biographe Gustave Lambert. Ce fut également un anticlérical acharné : ses obsèques furent uniquement civiles, il n'y eut aucune cérémonie religieuse, fait absolument... incroyable dans le Pays basque d'alors ; ce fut même, écrivit plus tard Vinson, une première.
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