Bandoulière, un mot qui chante plus qu'il ne parle, pour célébrer les maquisards, francs-tireurs et autres déserteurs de la pensée unique et du libéralisme le plus outrancier.Ceux qui dans les lisières, les friches ou les contre-allées, appellent de leurs mots, de leurs images à un monde debout, sorti de sa gangue.Cinq nouvelles proposées comme un appel d'air, un signe de connivence, une déclaration d'intention.Donner à entendre la parole des sans-grades, des invisibles, ces fantassins du petit matin, trop souvent réduits à une variable d'ajustement ou à une courbe de productivité.Bandoulière, parce-que: "À l'école de la poésie, on n'apprend pas, on se bat."(Léo Ferré)"Tous les mots, brisés d'un coup, tombent à terre avec un bruit de corps mou qui chute. Je les assemble en désordre et les fourre vite fait dans ma poche. Aussitôt ils se regroupent "Écrire cest un duel". Je souris en les regardant, hébété, vidé, puis je retourne me coucher. Le travail ordinaire, aliénant et subalterne attendra. Au bout de quelques secondes, je m'endors enfin."