Parcourues par un courant biblique et religieux sensible, les " Cent Nouvelles " d'Elie Gourion parlent cependant moins de Dieu que de l'Homme. L'homme : une création qui se révèle paradoxale, unique, fragile, impressionnable, incroyablement faible et étonnamment capable de redresser la tête et d'apprendre d'elle-même, faillible et repentante, inouïe et imprévisible... Une humanité qui, dans la recherche éperdue d'elle-même, de son essence et de son identité, se confronte aux limites et aux interdits, se heurte à ses passions et à ses inclinaisons. Une espèce humaine oscillant entre misère et progrès, péché et gloire, dont l'auteur dresse un portrait non dénué d'affection... Des jardins de l'Eden à New York, entre variations mythologiques et contes philosophiques, Elie Gourion se penche sur ses semblables, sur nous et par extension sur lui-même. Œuvre réfléchissante, invitant à la méditation et à l'introspection, " Cent Nouvelles " ausculte l'âme humaine et compose certes, en une myriades de récits et de textes aux accents poétiques ou mythiques, une critique acérée de nos déraisons... Mais celle-ci n'est rien en comparaison de la foi que l'écrivain, philanthrope, place en nous, en notre nature qui, ne l'oublions pas, possède une part de divin.