Diluvie, pays instable des amours de Peine Perdue et de l'homme qui prend la parole dans ces pages. Pays qui, au moment de basculer politiquement, au moment de se refermer sur lui-même, a dans le même temps empêché toute relation entre la Diluvienne et cet étranger contraint de quitter Polypolis, la capitale... Et tandis que le black-out s'abattait pour de longues années sur ce pays, l'homme, en deuil de sa passion, entamait une longue errance sur le globe, portant d'escale en escale ses souvenirs et fantasmes... Si la relation entre Peine Perdue et le narrateur se place sous le signe de l'absence, elle se perpétue - invulnérable mais en creux - dans les rêves de ce dernier. Ce qui confère à ce texte, frappé par la tragédie historique et les ténèbres imposées par les régimes des hommes, des tonalités lancinantes, emporté qu'il est dans le flux et le reflux de ce qui a été, de ce qui aurait pu être, de ce qui ne sera jamais.