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Les veillées funèbres d’antan semblent révolues. Faute de chambres individualisées dans les espaces mortuaires hospitaliers, la pratique de « montrer le corps du défunt » se limite bien souvent à un ultime regard avant la mise en bière. Le souci sanitaire prime dans les installations et organisations hospitalières : les corps sont rangés dans les casiers réfrigérés ; le mort est soustrait de la vue. Le corps exposé qu’a-t-il à dire aux hommes ?
Pour les uns, le cadavre n’est que « chose encombrante » dont il faut se débarrasser, pour d’autres, il est «chose sacrée».
Aux confins de l’humanité, les hommes ont ritualisé la pratique de « montrer le corps » avant qu’il ne disparaisse à tout jamais. Y a-t-il un bienfait, une éthique qui sous-tend cet agir ancestral ? Dans l’espace-temps des funérailles, la « monstration » du corps du défunt peut-elle faire sens et recouvrir un caractère sacré compatible avec notre contemporanéité ?
En interrogeant la « monstration », l’ouvrage tente d’élucider les oppositions et dérangeantes questions. Corporéité, mort et sacré se lient et se délient jusqu’à l’inextricable noeud archaïque. La déritualisation contemporaine a jeté son ombre sur le rituel de passage, cachant ce corps où s’entremêlent le monstre et le monstrueux. Dans cet entre-deux le visage devient image mémorielle ou fantomatique. L’éclairage philosophique, teinté de politique, de linguistique, d’anthropologie et de psychologie, met en lumière cette praxis. Le regard de l’endeuillé se pose sur le défunt, mais que dévoile l’expérience intérieure ?
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