Colle-toi à mes lignes, scrute la forme qui dort entre ces lettres, elles ne sont que l'horizon de ma conscience. Je ne fais pas semblant de trembler, car dans Photophore je me lance d'emblée à semer le blé lexical pour cueillir une part de moi-même... Paix et sincérité à ceux que j'aime. Je ne conte jamais mon histoire, car mes mots saignent à coeur ouvert. J'ai incarcéré mes douleurs pour un interrogatoire, un recueil, le parloir se vide et l'écho revient avide de réponses. Je ne veux plus pousser la cadence, j'ai ouvert le cadenas de ma cellule. Les verrous jetés, j'ai lâché le poète fou agrafé à ma page. Taillés dans mes veines, les mots sont une énigme qui intrigue la force de mon orthographe. Je sculpte le buste de mon texte pour un cénotaphe. Je ferme cette suite de mots pour arranger mon esprit. Lithographe, je mélange mon sang à ce présent absent... je paraphe mon nom toujours à l'ombre de mes émotions.