Flâneries solitaires

Des vers comme des vagues, comme un perpétuel et doux ressac. Une plume constante, presque languide et patiente, où prédominent l’ouïe et la vue… Où chants, chuchotements, pépiements et roulis, s’allient aux touches de couleur offertes par les panoramas, aux noir et blanc, aux assombrissements et éclaircies de l’âme… Une œuvre sensitive, cotonneuse, vagabonde où, sous les peines et les inquiétudes, se dessinent un optimisme tenace et le désir d’y croire.
« Les Flâneries solitaires » de C. de Varenne domptent le temps, lui imposent un autre tempo : celui de la contemplation, de la réflexion, de la suspension. En mots bruissants et chatoyants, la poétesse ralentit ou fige ainsi le courant, retient les secondes qui se chassent continuellement… En d’autres termes, elle nous ouvre une parenthèse afin de sonder les émois fugaces, les impressions diffuses, les désespoirs qui s’épanouissent, les joies qui triomphent. Des poèmes comparables à des instants de grâce ténus.