Je suis d'autrefois

Dans ce recueil de nouvelles, l'auteur évoque quelques moments marquants de son enfance et de son adolescence : les réunions familiales et les longs repas qui semblaient plonger les participants dans un monde hors du temps (Place Pill, Ma Sido, Scène de la vie familiale), les vastes domaines où l'emmenaient ses grands-parents (Châteauvert, La Vermandée). L'écrivain fait revivre les vieux métiers dans les rues de Paris (Les Dadas Crasse), décrit la vie de pensionnat avec ses chagrins, ses rires et ses joies (Feuille de platane, L'Institution Saint Aubin) et peint toute une galerie de personnages, certains plus sarcastiques que d'autres, tels que la Mère Gisèle, une infatigable commère, Lucien et Mélie, vieux paysans berrichons (La Mère Gisèle, Berry Nostalgie) et d'autres plus attachants. Edith Vermeille célèbre ainsi son oncle paternel François Vermeille, alias Onésime Grosbois qui a laissé une empreinte indéniable dans le monde musical et artistique (François). Elle se souvient de son père musicien, excellent pianiste et organiste (À mon père, La voix des orgues, Les grandes balades), de sa grand-mère maternelle à laquelle elle voue une indéfectible affection (Ma Sido, Quand nous dansions la capucine), de sa grand-tante Marceline, si attachée aux us et coutumes d'  " autrefois " (Tout fout le camp),  de Gribouille, son chat noir qu'elle avait élevé avec un biberon de poupée (Gribouille). À la recherche de ce temps perdu, elle fait ressurgir dans une heureuse nostalgie cette vie d' " autrefois " avec ses objets, ses rites, ses parfums et ses couleurs.