" Me voilà au 1, rue Miollis dans le 15e arrondissement de Paris pour faire mes premiers pas dans la diplomatie au sein de l'une des plus grandes organisations du système des Nations unies. Quelle idée avais-je de cette carrière ? Une idée mirifique soutenue par la grande admiration que j'avais envers de célèbres figures de la scène politique internationale : le Soviétique Andreï Gromyko, l'Américain Henry Kissinger, l'Algérien Abdelaziz Bouteflika, l'Égyptien Boutros Boutros-Ghali, etc. Ces hommes talentueux, tous chefs de la diplomatie de leurs pays, m'avaient marqué et m'avaient appris, à travers leur omniprésence et leur influence sur la scène internationale, que la diplomatie était au coeur des problèmes mondiaux et que le diplomate était un acteur incontournable qui faisait et défaisait le monde. Une personnalité charismatique dont la mission requérait une grande culture, un sens élevé de la mesure et de la patience dans la persévérance. " Les diplomates sont hommes et femmes de secrets et d'alcôves, travaillant pudiquement et dans l'ombre. Pénétrer leur univers est ainsi souvent difficile. Cet accès sur leur monde, sur le quotidien " officiel " et " personnel " du diplomate, ce récit autobiographique d'Alpha Oumar Diallo nous l'offre toutefois et lève ainsi le voile sur les rencontres et les moments forts d'une carrière et d'une existence. Sans faux-semblant, dénué de forfanterie, situé loin des stéréotypes et des clichés, ce texte frappe par son humilité, sa retenue, son honnêteté et son dévouement.