"J'ai commencé ma vie scolaire sur le banc des ânes, mais je n'étais pas alors un vrai âne. Je n'étais qu'un enfant qui trouvait la salle de classe ennuyeuse; le regard y était emprisonné par plusieurs rangées de carreaux peints en blanc qui empêchaient de voir ce qui se passait à l'extérieur. Je n'étais que ce sobriquet qui désigne, d'un préjugé tenace, l'élève qui refuse de suivre un maître chez qui il ne perçoit point de bienveillance. C'est bien le refus d'avancer sans consentement qui est au fond du problème. La mauvaise réputation de l'équidé aux grandes oreilles, comme celle du cancre, tient dans sa tendance réfractaire. Refuser d'obéir, voilà bien l'expression d'un esprit mauvais qui justifie sarcasmes et condamnation."