" Le mot "vin" dans la Bible est un mot générique et non obligatoirement égal à l'alcool comme nous le considérons aujourd'hui. Nous devons nécessairement avoir la vision culturelle de l'époque biblique pour faire la distinction nette. En outre, le "vin" à l'époque biblique n'était pas générique qu'en hébreu et en grec. Il l'était aussi en latin (vinum ou mustum) et plus tard en anglais (wine). De ce fait, pour savoir si le vin est fermenté (alcoolisé) ou non dans tel ou tel passage, le contexte culturel d'utilisation est la clef. Lorsqu'un passage se situe dans un contexte de bénédiction, il s'agit du vin non fermenté ou moût ; en cas de malédiction, il s'agit du vin alcoolisé. Cette thèse est compréhensible quand on considère le caractère inspiré de la Bible. Venant d'un même et unique Auteur divin, le Saint-Esprit, le contenu de la Bible ne peut se contredire (interdire et autoriser le vin). Il y a donc complémentarité et non contradiction. Les contradictions qui peuvent se présenter ne sont qu'apparentes. " L'on sait que l'alcool est un fléau, aux méfaits lents et destructeurs. Sa présence dans la Bible est néanmoins patente, notamment sous la forme du vin. Dès lors, Dieu en cautionne-t-il la consommation, même modérée ? Avons-nous seulement bien lu les textes de l'Ancien et du Nouveau Testament ? Non, écrit P. M. Eyebe Bimogo, qui s'emploie à recontextualiser l'ensemble des passages concernés et à souligner les mises en garde présentes dans le Livre saint, qui place irrémédiablement la boisson du côté du Mal et du Diable. Restant au plus près des Écritures pour en dévoiler les intentions sourdes ou occultées par le temps et la marche de nos sociétés, l'auteur en retire un essai aussi sensible qu'intraitable.