Du plus loin dont je me souvienne

Rembobiner sa vie, à l’approche de la cinquantaine.

Sans cette agression homophobe à New-York j’aurais sans doute passé mon tour. Trop de chemins menant à des choix, eux même bordés de regrets, parfois si profonds qu’ils finissent par se muer en aigreur, en amertume, en une ultime agressivité.

Cesser de se raconter des histoires. Regarder en face le passé pour mieux façonner un avenir. Abandonner cette pudeur - celle du corps, celle des mots - qui encombre une existence jusqu’à l’étouffer. S’autoriser à se réinventer en accueillant d’autres émotions, sans rien renier de ce que l’on a été.

Assis devant le bow-window donnant sur le lac, quelques feuilles de papier étalées sur le bureau, je vais essayer de me raconter et ce faisant raconter Josh.