"J'étais maintenant débarrassé de cette phobie : la caserne d'Hussein Dey où un camion m'aurait amené à partir de Sidi Ferruch et je pouvais m'interroger tranquillement sans qu'une réponse fût urgente. M'interroger pour répondre aussi à Caroline car, dans ce train obscur qui m'éloignait d'elle, je m'avouais que si j'avais fui une main accueillante, c'était pour échapper à: "Ne voulais-je pas ou avais-je peur d'aller en Algérie?" La véritable réponse n'avait pas grand-chose à voir avec cette question, surtout depuis qu'Antoine Dominguez avait décrit ces massacres horribles dont avaient été victimes et continuaient à l'être les Algériens, femmes et enfants, hommes aussi comme le serait peut-être Ahmed."