Au cours de la vie d'une entreprise, il est un moment particulier, où son dirigeant, appelé à s'éloigner du terrain pour les besoins du développement, ne peut plus assurer seul le lien avec chacun des salariés. Si cette situation nouvelle, qui porte en elle un risque de déstabilisation des individus, se conjugue avec les graves difficultés qu'une organisation est susceptible de rencontrer, un jour ou l'autre, la réaction du corps social pourra être un facteur aggravant, s'opposant aux mesures de soutien ou du redressement. L'essai de B. Chappellet s'appréhende comme une réflexion sur l'adhésion des hommes de l'entreprise à sa finalité économique. Dépasser l'administration du personnel et la gestion quantitative des ressources humaines, pour une démarche qui prend en compte les aspirations individuelles à participer et entreprendre, permettra de franchir les obstacles et d'assurer la pérénnité de l'affaire. De formation juridique, gestionnaire et organisateur, Bernard Chappellet a consacré plus de trente ans au management des hommes dans des entreprises de secteurs variés. Dans les années 1970, au sein d'organisations internationales, il découvre les vertus de relations du travail basées sur la gestion du potentiel des individus et l'atout qu'elles présentent par rapport à la tradition française d'une bonne administration du personnel. Ses préconisations s'appuient sur les réflexions de dirigeants, de praticiens des organisations et sur les travaux de sociologues américains, notamment ceux d'A. Maslow.