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Cet ouvrage se fonde sur une approche transdisciplinaire et sur une conception tragique et optimiste de la condition humaine. Il constitue une introduction à l'éducation à la réflexion sur la nature et la condition de l'homme. Où que nous vivions, nous avons tous un destin commun. Nous ne sommes pas les champions de la longévité. Étant donné que notre vie est courte, nous devons réfléchir sur notre finitude tout en cessant de nous accrocher aux valeurs qui nous détruisent. Des valeurs comme le principe de non-violence, la solidarité, l'interdépendance, l'entraide, le bénévolat, l'hétéronomie, l'amour, le pardon, le bien, la paix,etc., doivent être survalorisées au détriment de l'individualisme forcené, du darwinisme social, économique et politique, du narcissisme, du vandalisme, de l'exploitation ouverte ou insidieuse de l'homme par l'homme, de la barbarie, du mal, de la vengeance, du racisme, de la prétendue domination de soi, de la nature et du monde. «Au faux humanisme des victoires programmées, naïvement confiées à une technologie dévastatrice, Obrillant Damus oppose la temporalité véritable de l'homme, qui est celle de la mortalité, et sa nature irréductible : il est religieux, rituel, mythologique ; l'imaginaire est son lieu naturel, l'espérance son besoin le plus vital. C'est ce que la tradition africaine, d'ancestrale sagesse, sait dire et faire autant qu'elle sait le dire. Sans les liens familiaux, sans la foi dans l'inséparabilité de l'homme et de Dieu, sans le sens donné à la souffrance, sans la transmutation du malheur individuel en solidarité collective, les Haïtiens n'auraient pu revenir à la vie, les uns par les autres, les uns grâce aux autres. La profondeur des liens compense le manque de soins, d'argent et d'abri, et révèle la dimension nécessairement spirituelle de la vie proprement humaine.» Monique Castillo, professeure à l'université Paris-Est.
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