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« L'horreur n'avait ni début, ni fin. Il pouvait juste affirmer que la plus grande misère était spirituelle. Mais il souffrait. Il vivait dans une mégalopole qui concentrait de manière désordonnée des millions de personnes, consommait le sang précieux et défigurait le don irremplaçable de la vie. Il voulait anesthésier ses propres sens, refuser l'expérience directe avec ce monde qui le déprimait et occultait la clarté du ciel et la nuit silencieuse. Pourquoi n'y avait-il pas de silence ? Le bruit chaotique des choses bonnes et mauvaises supprimait l'enchantement au profit du fiel amer du désespoir, des regards et des cœurs vides, de l'esprit impur et de la mort de l'âme. Pourquoi n'y avait-il pas de silence ? se répétait-il. S'il y en avait au moins eu pour sentir les couleurs délavées de la ville mélancolique et pour voir en noir et blanc, comme sur une carte postale, les baraques des bidonvilles à distance. Mais non. » Lorsqu'il ne travaille pas dans sa librairie, Tomás Andreas consacre son temps libre à la peinture. Au cours d'une promenade, une expérience ineffable avec la nature va bouleverser son existence... Constatant qu'il est prisonnier d'un mode de vie oppressif, dominé par la sensorialité de l'esprit et du monde extérieur, il tentera de dépasser cet état. Le lecteur pourra accompagner les achoppements, les erreurs et les réussites de ce processus à travers les vécus d'un personnage qui accède progressivement à la maturité. Walter Trinca montre ainsi les problèmes actuels de la modernité et de la postmodernité, met l'accent sur les tentatives de résolution de certaines impasses : le désenchantement par rapport au monde, la chosification humaine, l'éloignement du contact de la personne avec son être et la perte de profondeur des liens. À la fois désabusé et vibrant d'espoir, un récit initiatique troublant qui nous hante longtemps.
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