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"Ma grande sœur qui avait assisté à la scène ricanait. Elle m’attendait dans le jardin, au coin de la maison, pour me mettre une raclée. Gifles, coups de pieds, coups de poings. Quel âge avais-je ? Trois ou quatre ans ?
« Prends ça, fayot, lèche-cul, tapette ! Et va le dire à Maman, tu vas voir ce que tu vas prendre ! »
Mais ça ne s’est pas passé comme ça longtemps. Dès que j’ai été de taille à lui répondre, je lui ai rendu ses coups - dent pour dent et œil pour œil, disait ma mère- sans oublier les intérêts. Et la dernière vraie bagarre dont je me rappelle a eu lieu l’année de mes six ans. Je me débrouillais avec ma taille, contre une pluie de gifles, je répondais avec une volée de coups de pieds dans les tibias. Le procédé manquait certes d’élégance, mais comme le disait si justement ma mère, il n’y a que le résultat qui compte."
Juillet 1942, à Paris. Frajdla Cinamone est arrêtée pendant la grande rafle du Vel d'Hiv, internée à Drancy puis déportée à Auschwitz.
Soixante ans plus tard, Tristan Donnadieu, peintre en quête éperdue de reconnaissance est en pleine dépression. A la mort de son père, il va partir à la recherche des secrets de sa famille: la maladie de sa mère, la maltraitance subie, l'indifférence de son père, la haine de ses sœurs.
Entre dépression et devoir de mémoire, un roman autour de cette obsédante question: l'oubli n'est-il pas le meilleur moyen de tuer les morts?
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