" Je ne suis pas un touriste en mal d'exotisme et de sensations fortes nourries par les images du misérabilisme. Non. Je viens me ressourcer auprès des miens. Je me reconnecte à l'indicible et indescriptible puissance de la nature profonde des vivants, de celles et de ceux qui ont fait le grand voyage. Je replonge dans mon élément, dans les pluies matinales et la rosée des pistes qui mènent depuis toujours aux champs d'arachides et de cacaoyers. Je viens marcher sur le sol rouge des cours des cases de chez nous et sur l'épais tapis de feuilles mortes de cacaoyers. Ah ! Cette fameuse plantation, symbole de la force et de la richesse de toute une famille ! Je serai au contact de ce qu'on ne peut plus cacher, de ce que personne d'autre que ces masses silencieuses n'aimerait vivre, la vie simple, parfois primitive et dure, parfois calme et insouciante ! " Installé depuis une dizaine d'années au Québec, l'auteur décide de revenir dans le village de son Cameroun natal. Oscillant entre hier et aujourd'hui, cette balade empreinte de nostalgie entremêle souvenirs et retrouvailles, celle d'un homme aux yeux d'enfant, qui redécouvre sa terre et les siens, comme un trésor trop longtemps laissé enfoui dans sa mémoire. Une plume habile et un regard pétri de tendresse font de cette chronique du retour aux sources un voyage immersif et poétique qui ne laissera personne indifférent.