L'individuation constitue un processus de singularisation de l'être, par réalisation de son potentiel irréductible de vie. Pour tout humain, le phénomène représente une nécessité naturelle, conditionnant le degré de son bien-être. Il conditionne, par-delà, également le bien-être social. Le degré de réalisation du phénomène d'individuation des êtres est cependant fortement tributaire du contexte existentiel censé lui servir de cadre. Le processus est susceptible d'inhibition, face à une pression sociale excessive : la réalisation de l'individu requiert la conscience d'un droit au constat et à l'expression de ses différences. Dans le cadre du droit, l'engagement constitue la seule voie parachevée d'individuation des êtres. Il représente aussi le support de légitimation et d'évolution du droit. L'engagement est pourtant traditionnellement méconnu, en droit même. La réhabilitation de l'institution aurait des avantages considérables. Il serait temps de rendre à l'être humain la place qui lui revient dans le Code civil. Prolongement de sa thèse de doctorat soutenue en 2003 à l'Université Panthéon-Assas, L'engagement en droit est le premier essai de Liliana Todorova publié aux Editions Publibook Université. Enseignante à la Faculté Libre de Droit, d'Economie et de Gestion et avocate au barreau de Paris elle nous offre une thèse construite et réfléchie, argumentée et personnelle. Celle-ci s'adresse bien sûr à tous ses étudiants et à tous les professionnels du droit, mais aussi et surtout à tous ceux qui sont prêts à débattre avec elle d'une réforme - nécessaire ou envisageable - du Code Civil.