En Afrique noire francophone, la transition démocratique des années 1990 a été un long processus de conquête juridique tendant à encadrer la pratique politique. Le renouveau du Droit qui a caractérisé cette transition devait à la fois nécessiter et favoriser la résurgence des partis exclus de la scène politique pendant de longues décennies. A la faveur de l'émergence d'un véritable statut constitutionnel et législatif des partis politiques, cette étude veut s'interroger sur le nouveau Droit constitutionnel de ces derniers. Elle tente de répondre aux questions fondamentales que soulève la nouvelle dynamique juridique et politique de la démocratisation. Mais analyse aussi l'impact de ce renouveau juridique sur la redéfinition et la revalorisation des rôles des partis politiques, ainsi que sur l'affirmation et la consolidation du processus de démocratisation en Afrique. Docteur en droit public et titulaire d'un diplôme d' " Administrateur d'élections " du Centre d'études comparatives des élections de l'Université Paris II, Omar Diop El Hadji est également chercheur au Centre d'études et de recherches sur les droits africains et le développement institutionnel des pays en développement, à Bordeaux. Dans la thèse qu'il publie aujourd'hui, il étudie avec beaucoup de rigueur et d'intelligence la situation politique en Afrique noire, analyse les ambivalences des étapes amenant à la démocratie. Et soulève également avec pertinence la viabilité juridique des récentes constitutions et des nouveaux partis, dans des pays qui ont tout à reconstruire et à réapprendre.