Dans ce texte, l'auteur cherche à redéfinir le droit. Partant du positivisme juridique et tenant compte des critiques effectuées à l'égard de celui-ci, il propose de construire une pensée post-positiviste. Ce post-positivisme juridique et philosophique admet l'idée de hiérarchie des normes. Cependant, pour l'auteur, le droit ne peut être considéré de la sorte, s'il n'est pas juste. Or, selon lui un droit digne de ce nom ne peut qu'être celui qui laisse effectivement la place qui convient à l'un et l'autre. Pour y parvenir, il faut savoir écouter chacun mais une telle mise en oeuvre ne saurait se réaliser que par le truchement de magistrats désignés, non pas seulement sur des critères formels mais aussi à partir de leur valeur effective. Le magistrat chargé d'appliquer le droit ayant ainsi pour mission de laisser une place effective à l'un et à l'autre, il aura d'autant plus de valeurs qu'il saura laisser cette place juste à ce tout qui ne saurait être confusément pensé. Droit et éthique ont trop souvent été séparés alors, qu'il est patent qu'aucun droit ne peut avoir de légitimité si d'une part, il ne se fonde pas sur une éthique et d'autre part, s'il n'est pas appliqué par des magistrats qui se nourriraient au quotidien de celle-ci, sans en être les dupes pour autant.