" J'ai faim, n'auriez-vous point un morceau de pain? dit l'inconnu freinant soudain son imagination. [...] Hélas! monsieur, dit-elle tout haut, chez nous la nourriture n'est pas abondante. Le père nous a quittés il y a quelques années de cela, et c'est la guerre qui pis est! Puis, honteuse de sa réponse, elle referma doucement la porte et se retira de nouveau dans sa chambre. Décidément, c'était le jour des catastrophes. D'abord, ce satané chocolat qu'elle avait saisi malgré elle, sans doute, pour son petit frère. En ce cas, sa réaction avait été plutôt volitionnelle. Ensuite, cette visite inopinée... Principalement troublée par cette visite, et s'efforçant en même temps de la chasser de son esprit, elle s'assit sur le bord de son lit. Mais voilà que sa conscience vint la tourmenter. "