" Parfois, on eût dit une torche enflammée dévastant tout d'un coup un paysage pacifique et verdoyant ! Parfois on eût dit un majestueux iceberg déployant sur l'arctique son étendard glacial ! Des cauchemars (nous l'avons dit) tourmentaient ses nuits si paisibles avant cette funeste séance. Et il se réveillait en sursaut terrifié, ruisselant de sueur, son lit déplacé, ses oreillers aplatis sur son visage et comme étouffé par eux ! Il continuait néanmoins d'aller au Club des Revenants où il retrouvait ses amis. Mais en son for intérieur, c'était uniquement pour entrer coûte que coûte en contact avec William Shakespeare. " On ne pénètre pas les mondes occultes - aussi en vogue soient-ils - sans toucher à des forces sournoises et délétères. Une leçon que retiendra amèrement lord Arthur, fringant jeune noble anglais qui, au lendemain d'une révélation sur l'une de ses vies antérieures, sombrera peu à peu. Toutefois, pourquoi ce naufrage ? La faute à la folie, à la culpabilité, ou bien à des entités perverses ? Toutes voies explorées dans ce roman à l'ambiance toujours-déjà funeste, dont l'on ressort l'échine hérissée.