De nos jours, on assiste à un paradoxe éthique en politique. Les hommes sont encore traités d'une manière qui n'est pas censée convenir à la vie politique. La plainte de Rousseau : " l'homme est né libre, partout il est dans les fers " tend à devenir une réalité presque omniprésente dans tous les États. Il est impossible d'ouvrir un journal sans y lire quelques manifeste, égarement, destruction et violation des droits de l'homme. Ainsi, tout se passe comme si les conséquences révolutionnaires de la pensée politique de Rousseau n'avaient jamais été véritablement prises en compte. La liberté est encore considérée comme un paradis perdu. Michel Émile Mankessi, nourri dans la plus absolue liberté de Rousseau, montre que la liberté n'est pas un simple slogan. Elle est : " le premier de tous les biens ", un " tout ", " un fait primordial " etc., mais elle se réalise du désir de s'affranchir de toutes les nécessités vitales. En effet, il propose d'élucider les moyens de réalisation de la liberté, la vraie liberté, qui suppose le respect des valeurs que chacun de nous se donne, y compris les valeurs religieuses.