C'est l'histoire que raconte un enfant né sous les bombes pendant la guerre d'Algérie. Il porte en lui les stigmates d'un traumatisme que rien ne semble effacer. Témoin et victime des affres de la guerre que la dimension affective maternelle peut dépasser. Une blessure enfouie dans ses souvenirs dont seul l'oeil averti peut percevoir la plaie. Pour échapper à ce cruel destin, il se réfugie dans son imaginaire rêvant d'une vie meilleure où la fraternité ferait loi. Le poids du passé colonial reste douloureux dans les mémoires et rappelle le caractère d'une lutte sanglante et pesante entretenue par le traumatisme et la déstructuration sociale et mentale portés par le colonialisme faisant de l'Algérien un être de souffrance. Sa victoire n'était pas due au silence des armes, elle revenait aux civils qui gagnèrent la paix. Ce que l'on peut rêver et émettre comme voeu est qu'il soit possible d'aboutir un jour à la production d'un manuel d'histoire franco-algérien où prédomineront les voies conciliées surmontant la dimension passionnelle des débats et le contentieux historique.