"Juan Saravia a écrit un authentique délire, un texte passionnant aux limites du mysticisme. Le Journal d'un fou frappé de lucidité met en scène une rencontre apparemment anodine et banale entre un écrivain et un artiste peintre. Un écrivain manie la diversité de l'essence de la vie grâce aux enseignements et préceptes d'un vagabond qui, comme ascète mystique, paria solitaire, comme déraciné, plongé qu'il est dans les affres nostalgiques, nous dépasse tous d'une tête, sur cette Terre. Le sens de l'existence est tout entier à trouver, pour ce vagabond, dans le respect pour la vérité, dans l'abstraction des besoins terrestres, dans la distance d'avec les possessions matérielles, dans l'acceptation de la souffrance dans nos existences, dans l'intégration des états de consternation et de méditation. Le Journal d'un fou frappé de lucidité est le récit d'une relation au-delà du simplement humain. Il s'agit bien d'un inventaire d'un monde à l'intérieur d'un autre monde... Avec la différence exacte et singulière qui rend le monde de ce vagabond beckettien infiniment plus libre et plus profond, à l'écart des impuretés sociales. Juan Saravia nous lègue une tristesse énorme dans sa splendide nouvelle. Une grande sagesse, contenue dans ces quelques pages, avec un merveilleux sens de l'humanité : Le Journal d'un fou frappé de lucidité est une de ces oeuvres qui font mal mais qui restent gravées pour longtemps dans la mémoire des lecteurs." PhD. Susana Arroyo-Furphy, Université du Queensland, Australie. Cet ouvrage, paru sous le titre original de Diario de un loco enfermo de cordura, a été imprimé en décembre 2005 par les ateliers Solar, Servicios Editoriales (S.A.), à San Pedro de los Pinos, Mexique. Traduction en langue française de Victor Khagan (Belgique, 2018).