Plus de soixante années après l'adoption de la Convention de Genève du 28 juillet 1951, le monde a subi des mutations profondes qui imposent d'immenses défis à la capacité qu'ont les Etats de réagir face aux situations de déplacements actuels. A la vérité, la nouvelle physionomie des conflits armés et subséquent des déplacements de populations, ainsi que les profondes inquiétudes que suscitent " les migrations incontrôlées " à l'ère de la mondialisation, sont de réels motifs qui offrent un environnement pertinent dans lequel la protection des réfugiés doit être assurée. Très sensible sur le plan politique, la question des réfugiés au Cameroun interpelle un grand nombre d'acteurs. Elle appelle à leur attention, l'élaboration de politiques tant nationale qu'internationale plus claires, précises et concises, car elle est d'abord une question de gouvernance interne, et ensuite, d'humanité. La géopolitique du Cameroun justifie le regain d'intérêt de cette analyse de l'auteur assortie de fortes propositions politique, sociale, stratégique.