Lui : réalisateur un rien don Juan... ou plutôt héritier de Casanova puisque l'on se situe sous les cieux romains. Un homme qui aime les jeux de l'amour et de la séduction, les attirances qui se renforcent doucement, lentement, au fil des mots, les jeux de cache-cache et les pièges tendrement tendus à l'autre... Un habitué d'un petit restaurant qui est devenu le théâtre de ses rencontres amoureuses, badines, où il exerce son magnétisme tout autant qu'il se laisse séduire par les femmes qu'il y croise... Un peu dandy et désabusé encore, trop fin observateur, croquant sans pitié la faune humaine qui l'entoure... Un homme que l'on pourrait croire cynique, et pourtant ne serait-ce pas l'unique amour qu'il rechercherait ? Atmosphère opaque, discussions elliptiques, paroles à décoder, jeux de regard et réflexion sur la séduction pour une oeuvre romanesque qui dévoile les troubles d'un homme qui sonde ses relations aux femmes. Derrière un titre qui n'est pas sans rappeler les oeuvres de l'absurde, dans un décorum épuré et qui serait presque vaporeux s'il ne se donnait en quelques détails saillants, ce roman a la saveur des nuits spleenétiques d'insomnie et de déambulations.