Le problème capital qui se pose à toute science et toute philosophie, est celui de la connaissance par l'homme, de lui-même, des autres et des choses : du Moi et du Non-Moi. Traditionnellement, les philosophies se sont préoccupées des "pourquoi" des essences et des existences, alors que les sciences cherchaient à répondre aux "comment" de leurs aspects phénoménologiques. Pendant deux millénaires et demi, le questionnement s'était cantonné dans le domaine des observations à l'échelle macroscopique humaine, mais depuis la fin du siècle dernier il s'est étendu à de plus vastes découvertes, mettant en évidence trois obstacles majeurs qui s'opposent à ce que l'homme accède à la connaissance universelle absolue : - Le premier est la limitation des sensations à l'échelle du domaine macroscopique, très réduite par rapport à l'infinitude des domaines cosmique, quantique, et sub-quantique. - Le second provient des dispersions aléatoires entraînées par les transitions, parfois multiples, entre les niveaux scalaires différents des phénomènes et de leur observateur, par suite des progrès technologiques, causes d'erreurs qui substituent l'incertitude quantique à la causalité macroscopique des interprétations mécanistes. - Enfin, le troisième obstacle est dû à la subjectivité de l'observateur dans ses interprétations découlant du choix de la technologie et des réactions de celle-ci sur les phénomènes observés. Toute observation entraîne obligatoirement une certaine altération du phénomène qui fausse l'objectivité de son interprétation. Ces réflexions conduisent à douter de la concordance entre la part dérisoire et déformée de la représentation contingente humaine d'un réel apparent d'une part, et d'autre part le réel véritable, dont la plus grande part lui est et lui restera à jamais cachée. Dans de telles conditions, est-il plus raisonnable de persévérer dans les antinomies périmées, tentant vainement d'expliquer un "monde à l'envers", constitué de matière, d'énergie et de conscience, d'essences différentes, surgi du néant par son propre pouvoir, et conduit par le hasard et la nécessité ? De concevoir un "univers à l'endroit", issu d'une essence unique, à trois aspects complémentaires, différents pour les êtres contingents que nous sommes, engendré par l'amour, l'intelligence et la puissance d'une conscience absolue qui le transcende et le conduit en progression entitative vers une finalité transphénoménale ? Puissent les lecteurs et lectrices, être éclairés par ces démonstrations et répondre à cette question en toute liberté, dans la paix et l'intime conviction de leur conscience.