Au début du XXe siècle, la plupart des frontières africaines établies par les colonisateurs annonçaient les couleurs de la conflictualité entre les États africains, car ces frontières tracées au gré des puissances coloniales avaient fait fi des réalités linguistiques, religieuses et politiques des peuples africains. La négligence et la méconnaissance du substrat géographique et des divisions socio-politiques traditionnelles engendrèrent une série de difficultés que les commissaires d'abornement furent les premiers à soulever. Au moment des indépendances, les États africains étaient confrontés aux conflits de contestations de ses frontières et la RDC n'y a pas échappé. C'est dans ce contexte de forte controverse que la conférence des chefs d'États et des gouvernements de l'OUA réunie au Caire le 21 juillet 1964 opta pour le principe d'intangibilité des frontières qui contraint les chefs d'états et des gouvernements à respecter les frontières existantes au moment où ils ont accédé à la souveraineté internationale. Malgré ce principe la RDC est toujours confrontée aux velléités révisionnistes de ses frontières avec ses neuf voisins. D'où l'application de la théorie de la démocratie frontalière post-modernité.