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« La faillibilité est la conséquence logique de la chute », nous enseigne le vieux mythe de la chute de l’homme. Sous cet angle, l’homme est faillible parce qu’il est déchu, il a voulu se faire l’égal de Dieu. Il s’agit, pour ainsi dire, de la conséquence d’un acte manqué, d’une « présomption fatale »… bref, d’un acte de désobéissance. Être faillible dans cette optique n’est pas une situation originelle devant laquelle on n’y peut rien. L’homme est, à dire vrai, la cause de cet état de choses, de cette situation lamentable et regrettable.
À l’opposé, pour Popper, la faillibilité est une donnée de fait. L’homme est faillible parce qu’il est contingent et historique. Ce qui importe, en tout, est le fait d’en prendre conscience, de « faire avec » et de transformer cette situation originelle en « opportunité existentielle et historique ». Le mot d’ordre est pour ainsi dire donné, oser quitter l’univers protecteur du mythe, prendre conscience que l’erreur est humaine, en vivre comme une souffrance, comprendre que la science nait au contact de l’erreur, tenir compte de ses limites et s’ouvrir aux autres. En un mot, Popper fait du mythe de la chute de l’homme ce que Karl Marx avait fait de la dialectique hégélienne.
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