La réflexion philosophique sur la connaissance entend comprendre et déterminer l'origine et les sources, les fondements, la valeur et les limites de la connaissance humaine. À cet effet, certaines questions s'imposent : quels sont les principaux problèmes philosophiques liés à la connaissance ? Comment distinguer la doxa de l'épistémè ? Sur quoi se fondent nos connaissances ? Jusqu'où peuvent aller nos connaissances ? L'esprit humain peut-il atteindre la vérité ? D'où viennent nos connaissances, de la raison, de l'expérience ou de l'effort conjugué des deux ? La connaissance peut-elle être acquise une fois pour toutes ou reste-t-elle une entreprise sans fin et une quête inachevée ? Quel rapport existe-t-il entre la vérité, l'erreur et la connaissance ? Historiquement, ce problème s'était déjà posé avec les Antiques, mais avec les Modernes et surtout depuis la publication du Discours de la méthode de Descartes, il gagne en importance et devient, ensemble avec le problème de l'homme, le souci majeur de la philosophie post-cartésienne. Et non seulement ! Le problème de la gnosis, à côté du souci méthodologique, finira par devenir, la réflexion sur les théories de la connaissance (gnoséologie) où s'affrontent dans un duel mortel rationalisme et empirisme, avec Kant (criticisme) comme arbitre. Du reste, ce problème, à la fois complexe et ambigu, peut se ramener, à trois aspects essentiels : l'origine et la structure de la connaissance (la psychologie), la valeur, la portée et les limites de la connaissance (l'épistémologie) et enfin son bon usage et fonctionnement, les instruments qu'il faut pour connaître (la logique ).